Au moment où l’église Al-Mahama disparaissait de l’histoire et de l’Est du Delta du Nil, l’historien Arabe Al-Maqrizi écrivait que l’église la plus importante de cette région, à la même époque, était celle de Mostorod.
Al-Mahama, qui signifie Bain ou Bassin en Arabe, ramène à une tradition spécifique en rapport avec le Puits Béni qui s’y trouvait et dans lequel la Vierge Marie avait baigné et lavé le linge de l’Enfant Jésus.
L’histoire relate que la Vierge Marie avait aussi baigné le Christ à l’emplacement de l’église de Mostorod, citée au XIIe siècle par l’historien Abou El-Makarim dans son ouvrage Des Églises et Monastères. Dès lors, cette dernière a été intimement liée à la première église détruite Al-Mahama de Matareya et communément appelée la seconde Al-Mahama ou Mostorod Al-Mahama.
En ce temps-là, les chrétiens Coptes orthodoxes se rendaient dans la région pour la Fête de la Sainte Famille, visiter le puits et l’arbre de Matareya puis compléter leur célébration en donnant la Sainte Messe à Mostorod.
Après la démolition de la première église Al-Mahama, proche de l’Arbre de la Vierge Marie, toutes les fêtes rattachées à la Sainte Famille avaient été déplacées à l’église de Mostorod située au sud de Tell Basta, où la Sainte Famille était passée lors de son voyage de retour.
C’est ainsi que la confusion s’est produite, reliant l’église de Mostorod Al-Mahama à la première église Al-Mahama de Matareya (située à l’Est de Basta), qui a disparu au XVe siècle. La tradition du Christ se baignant à Mostorod se trouva alors inextricablement liée à celle de la Sainte Famille à Matareya et lui a été incombée, historiquement et liturgiquement, au fil des siècles.
Bibliographie :
*Le Chemin de la Sainte Famille en Egypte – Nonnes du Couvent Saint-Georges au Vieux Caire
*Le Voyage de la Sainte Famille en Terre Égyptienne – Isaac Ibrahim Agban
*Une étude du premier district, Mostorod et Matareya – Abouna Begol Abdallah Zaki
*Recherche sur la Sainte Famille à Mostorod (un groupe des serviteurs de l’Eglise, présentée par le Révérend Abdel Massih Basit)