La ville était connue en Egypte ancienne sous le nom de Pimazit, qui signifie Le Sceptre d’Or, puis aux époques grecque et ptolémaïque comme Oxyrrhynchos ou la Ville de Qunuma, une espèce de poissons au nez pointu, qui était considérée en ce temps-là comme un présage de prospérité et de bénédiction.
A l’époque hellénique, Oxyrrhynchos était la capitale de la région arcadienne et au 5ième siècle abritait de grandes congrégations monastiques. D’ailleurs, dû à son vaste nombre d’églises et de monastères, l’ecclésiastique et écrivain religieux Pallade, évêque d’Hélénopolis et historien du monachisme égyptien avait écrit à son propos: « Oxyrrhynchos est la ville dont le nombre d’églises dépasse le nombre de maisons ».
Elle était le siège d’un vaste diocèse qui comptait quelque 30.000 moines et nonnes, comme le rapportait Pallade, dont l’ermite Dermatos, fondateur d’un monastère, ainsi que Harman, évêque de Gao en Haute-Egypte. Parmi ses nombreux évêques, on peut citer Monseigneur Anba Boutros qui assista au Concile d’Ephèse, troisième concile œcuménique de l’histoire du christianisme en 430 apr. J.-C.
Les propos de Pallade ont été confirmés au 5ième siècle, quand l’évêque de la ville fit part d’une liste de 21 monastères et couvents qui hébergeaient 10.000 moines et 20.000 nonnes.
Ses églises étaient immenses, les moines ayant aussi transformé les antiques temples païens en églises et en monastères. La présence du clergé pouvait y être observée partout et l’on donnait même la messe dans les rues, la cité pouvant elle-même être assimilée à un monastère particulièrement étendu.
Aujourd’hui il ne reste que l’église Saint-Georges à Bahnasa, construite en 1923.
Selon un rapport du Conseil Suprême des Antiquités (CSA), une antique église y a été découverte dont il ne reste que les fondations. Celle-ci était haute de deux étages, dont le rez-de-chaussée était construit dans le style byzantin et l’étage du haut s’inspirait de plans basilicaux.