Après que le Christ ait béni de sa présence la région de Wadi El-Natrun, la Sainte Famille s’est dirigée vers le sud puis traversé le Nil à l’est jusqu’à atteindre la région de Oun – la plus ancienne ville égyptienne et actuelle Ain Shams. De là, la Sainte Famille avait fait chemin vers Matareya.
Situé au nord de la métropole, c‘est aujourd’hui l’un des quartiers du Grand Caire. La zone de Matareya est considérée comme l’une des plus importantes que la Sainte Famille ait traversée et où elle a séjourné plusieurs jours. C’est là où elle avait cherché de l’ombre sous un sycomore connu à ce jour comme l’Arbre de Marie, et où l’enfant Jésus avait fait jaillir un puits d’eau douce, y avait bu et l’avait béni. La Sainte Vierge y avait lavé les vêtements de l’enfant et versé de son eau sur le sol. Une plante aromatique au merveilleux parfum avait alors poussé, un balsamier dont le feuillage et l’écorce sont utilisés pour leurs propriétés médicinales et qu’on ajoute aux différentes essences de parfums et épices qui entrent dans la fabrication du saint chrême, notamment.
Certains historiens ont surnommé le puits « Bir Al-Balsam » (le Puits du Balsamier). Il existe d’ailleurs toujours à Matareya une rue appelée Balsam (Rue du Balsamier) et une autre appelée la rue du Puits de Marie.
L’ouvrage d’Al-Suyuti, Gharaib al-Ajeeb, mentionne que le puits est situé en terre égyptienne près de Matareya et qu’on arrosait les balsamiers avec son eau. On tirait de l’arbre un baume qualifié « d’étrange ou de merveilleux » et dont on attribuait les vertus à l’eau du puits où le Christ s’était baigné. Ce baume était considéré comme un cadeau précieux qu’on offrait aux rois de l’époque.